Les lignes directrices cliniques considèrent qu’une dose de 300 à 600 mg/jour d’ashwaganda serait sécuritaire. Parmi les effets indésirables rapportés les plus fréquents, on note la diarrhée, des inconforts gastriques, des nausées et des vomissements. Certains effets secondaires plus rares ont été signalés dont des cas d’hépatotoxicité et de la tachycardie ventriculaire. Par contre, il faudrait mieux étudier les interactions potentielles avec certains médicaments. Parmi les interactions médicamenteuses, l’ashwagandha pourrait augmenter l’effet sédatif des dépresseurs du système nerveux central (SNC), diminuer l’effet des immunosuppresseurs. Elle pourrait augmenter le risque d’hypoglycémie avec les agents antidiabétiques. Elle pourrait aussi entraîner un résultat faussement élevé des concentrations plasmatiques de la digoxine. Ce supplément devrait être utilisé avec prudence chez les personnes atteintes de maladies auto-immunes ou de troubles thyroïdiens, car il peut stimuler le système immunitaire ou modifier les niveaux d’hormones thyroïdiennes et ainsi nuire au contrôle de la maladie. De plus, il est à éviter dans la grossesse (effets abortifs possibles) et l’allaitement étant donné les données insuffisantes pour déterminer le risque.
Notez aussi que ce supplément est à éviter avant une chirurgie sous anesthésie à cause du risque de dépression additive du SNC. Il est recommandé de cesser quelques semaines avant une chirurgie élective.
Il est toujours recommandé de consulter un professionnel de la santé avant de commencer un nouveau supplément alimentaire, surtout chez ceux qui prennent d’autres médicaments ou qui souffrent d’une maladie préexistante.
Les preuves scientifiques soutiennent que l’ashwagandha est un traitement naturel prometteur pour la gestion du stress et de l’anxiété. Cependant, des études à plus long terme sont nécessaires pour confirmer davantage son efficacité et son innocuité. Comme pour tout supplément alimentaire, il est essentiel d’utiliser l’ashwagandha sous surveillance médicale: consultez votre médecin ou votre pharmacien avant de prendre ce supplément, surtout si vous avez d’autres problèmes de santé ou si vous prenez des médicaments.
* Cet article a été révisé par M. Réjean Lemay, Pharm.D., C.P.H., M.B.A.
Chargé de cours – Faculté de pharmacie – Université de Montréal; Pharmacien-clinicien (Groupe Champlain)
Speers et al (2021) Effects of Withania somnifera (Ashwagandha) on Stress and the Stress- Related Neuropsychiatric Disorders Anxiety, Depression, and Insomnia. Curr Neuropharmacol;19(9):1468-1495.
Akhgarjand et al. (2022) Does Ashwagandha supplementation have a beneficial effect on the management of anxiety and stress? A systematic review and meta-analysis of randomized controlled trials. Phytotherapy Research;36:4115–4124.
Sarris et al (2022) Clinician guidelines for the treatment of psychiatric disorders with nutraceuticals and phytoceuticals: The World Federation of Societies of Biological Psychiatry (WFSBP) and Canadian Network for Mood and Anxiety Treatments (CANMAT) Taskforce. The world journal of biological psychiatry; 23(6): 424–455.
Mandlik et Namdeo (2020) Pharmacological evaluation of Ashwagandha highlighting its healthcare claims, safety, and toxicity aspects. Journal of Dietary Supplements;18(2), 183-226.
Fiche RxVigilance de VIGILANCESanté, 2024.
À prendre avec prudence. Certains peuvent avoir des réactions à ce produit, réactions dont on ne parle jamais. Chez moi, ce produit provoque des vomissements subis et très violents. J’ai mis quelques jours à faire le lien. Dès que j’ai arrêté d’en consommer tout est rentré dans l’ordre.
J’apprécie le commentaire de Shanti; j’aurais aimé savoir si c’est avec la prescription minimale (300 mg/jour) que l’expérience a été faite?
Et quand on suggère de vérifier avec un « professionnel » de la santé, ils sont tellement nombreux, et pas tous au fait de ces nouvelles découvertes, comment s’y retrouver ? Est-ce possible des conseils sécuritaires et plus ciblés ?
Bonjour,
Pour obtenir des conseils plus personnalisés il faudrait vous addresser à un professionnel qui a accès à votre dossier, soit votre médecin ou pharmacien, ou encore consulter une nutritionniste qui pourra faire une évaluation nutritionnelle.