Étant donné l’omniprésence de la carotte dans notre alimentation, on a de la difficulté à croire que, jusqu’au XIXème siècle, elle n’était consommée que de façon marginale par les humains et qu’elle était surtout destinée au bétail. On la connaissait pourtant depuis environ 3 000 ans avant J.C., mais dans sa variété d’origine plutôt fibreuse et amère, ce qui la rendait plus intéréssante pour ses propriétés medicinales et même ornamentales.
Ce n’est qu’au XVIe siècle en Hollande que la carotte « moderne » fit son apparition suite à un croisement entre une variété à chair rouge et une à chair blanche, afin d’obtenir la couleur orange lumineuse, qui est celle de la Maison d’Orange, la famille régnante des Pays-Bas. Cette nouvelle venue ne tarda pas à supplanter toutes les autres et elle domine toujours le marché, bien qu’on y trouve de plus en plus de carottes marron et pourpre.
Du point de vue nutritionnel, la carotte est un vrai champion, regorgeant de vitamines et de minéraux, dont la précieuse vitamine A. Sa couleur foncée révèle la présence de caroténoïdes, une famille d’antioxydants qui participeraient à la prévention des maladies cardiovasculaires, de certains cancers et de certaines maladies dégénératives liées au vieillissement.
Publié originalement dans le Journal de Montréal le 15 janvier 2011.
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