La modulation du microbiote intestinal a le potentiel d’améliorer la performance sportive de plusieurs façons – en voici huit:
Les athlètes peuvent souffrir d’infections gastro-intestinales et respiratoires à la suite d’un exercice intense. Plusieurs études suggèrent qu’une supplémentation avec des souches particulières de probiotiques avant l’exercice peut avoir des effets protecteurs contre les troubles gastro-intestinaux et les infections des voies respiratoires supérieures (IVRS) chez les athlètes, bien que les mécanismes ne soient pas encore entièrement compris. La prévalence d’IVRS ainsi que les problèmes gastro-intestinaux seraient étroitement liés aux niveaux d’inflammation systémique chronique, que l’on pense être en partie causés par la perméabilité accrue de l’intestin associée à un exercice intense, qui permet aux molécules pro-inflammatoires d’entrer dans la circulation. Pour contrer cela, des études ont suggéré que plusieurs probiotiques peuvent atténuer cette réponse inflammatoire et potentiellement réduire les symptômes gastro-intestinaux et la survenue/gravité des IVRS.
Plusieurs études ont noté une augmentation des acides gras à chaîne courte (AGCC) fécaux d’origine microbienne chez les athlètes, en particulier le butyrate, par rapport aux témoins. Dans une étude, des chercheurs ont noté que le VO2 max des sujets humains était fortement corrélé à la production de butyrate, ainsi qu’à la présence de bactéries productrices de butyrate. Le VO2 max est la quantité maximale d’oxygène que l’organisme peut utiliser par unité de temps.
Un microbiote intestinal fonctionnel est important dans l’anabolisme musculaire. Une étude a montré que les souris traitées avec des antibiotiques (réduisant la diversité du microbiote intestinal) ont gagné moins de masse musculaire après un entraînement en résistance que les souris non traitées qui ont entrepris un niveau d’exercice correspondant. Bien que ces études soient encourageantes, les études sur les animaux ne se traduisent pas toujours par des informations exploitables pour les humains, et par conséquent les résultats doivent être interprétés avec prudence.
Une étude effectuée chez les rongeurs suggère que certaines bactéries de l’intestin peuvent influencer notre motivation à faire de l’exercice. Les chercheurs ont découvert que les bactéries intestinales peuvent libérer des molécules qui activent les nerfs de l’intestin pour promouvoir plus de dopamine dans le cerveau. La dopamine est l’hormone de la récompense. Les niveaux de dopamine ont augmenté après l’exercice chez les souris avec un microbiote sain, mais n’ont pas augmenté chez celles avec un microbiome appauvri. Cependant, il s’agit d’une étude effectuée chez les souris, et nous avons besoin de preuves supplémentaires pour démontrer que cela fonctionne de la même façon chez l’humain.
Alors qu’une dysbiose intestinale est associée à des conditions inflammatoires, l’amélioration de l’équilibre du microbiote réduit l’inflammation systémique. L’inflammation peut interférer avec les performances sportives et ralentir la récupération post-entraînement.
Une étude clinique a suggéré que la composition du microbiote peut aider à prédire le potentiel de perte de poids. Pour comprendre les effets des bactéries intestinales sur la perte de poids, les chercheurs ont examiné 105 personnes en surpoids, toutes inscrites à un programme de perte de poids d’un an. Ils ont constaté que les personnes qui avaient perdu du poids (au moins 1 % de leur poids corporel en moyenne chaque mois) avaient plus de bactéries bénéfiques dans leur intestin. D’autres études effectuées auprès des athlètes sont nécessaires pour confirmer ces effets.
Un microbiote intestinal sain et équilibré est essentiel à une bonne absorption et utilisation des nutriments. Il influence l’absorption de certains micronutriments, comme le calcium, qui sont importants pour certains aspects de la santé et de la performance des athlètes.
Il est démontré que le microbiote intestinal est essentiel au maintien d’une physiologie normale du sommeil. Le microbiote intestinal contribue au contrôle des niveaux de diverses hormones telles que le cortisol et la sérotonine, qui affectent la qualité du sommeil. Le microbiote affecte également la production de mélatonine, essentielle au bon fonctionnement des cycles veille-sommeil.
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